Le Collier des 18 Joyaux des
Gaudiya Bhaktas
Guru-Tattva
Nous Devons Accepter un Guru dans la Succession Disciplique
1.1
tad vijnanartham sa gurum evabhigacchet
samit panih srotriyam brahma-nistham
“Afin de connaître la Vérité Absolue, il doit se rendre, muni d’un fagot sacrificiel, auprès d’un Maître versé en les Védas et parvenu à l’absorption en Brahman.”
(Mundaka Upanishad 1.2.12)
1.2
acaryavan puruso veda
“Seul l’homme qui possède un guru, un instructeur spirituel, peut connaître la Vérité ici-bas.”
(Chandogya Upanishad 6.14.2)
1.3
uttiṣṭhata jāgrata prāpya varān nibodhata
kṣurasya dhārā niśitā duratyayā
durgaṃ pathas tat kavayo vadanti
“Aspirant, lève-toi! Éveille-toi! Tire parti de la forme humaine! Va trouver les plus grands maîtres et apprends auprès d’eux. Car ce sentier est aussi affûté que le fil du rasoir, périlleux, et difficile à traverser. C’est ce qu’affirment les sages.”
(Katha Upanishad 1.3.14)
1.4
yasya deve para bhaktir yatha deve tatha gurau
tasyaite kathita hy arthah prakasante mahatmanah
“Ces vérités, lorsqu’on les transmet, ne libèrent leur éclat que dans l’âme élevée de celui qui nourrit une dévotion ardente pour le Seigneur Suprême, et une égale dévotion à l’égard de son guru, instructeur spirituel. Ces vérités ne libèrent leur éclat que dans une telle âme élevée.”
(Svetasvatara Upanishad 6.23)
1.5
nayam atma pravacanena labhyo na medhaya na bahuna srutena
yam evaisa vrnute tena labhyas tasyaisa atma vivrnute tanuà svam
“On n’atteint pas le Soi Suprême par l’étude des Védas, ni au moyen de l’intellect, ni à force d’écouter des enseignements. À celui qu’Il choisit, cependant, Il peut révéler Sa forme personnelle.”
(Katha Upanishad 1.2.23)
1.6
janana-maraṇādi-saṃsāranala-santapto dīpta-śirā
jala-rāśim iva upahāra-pāniḥ śrotriyaṃ
brahma-niṣṭhaṃ gurum upasṛtya tam anusarati
“Tout comme un nuage verse son eau sur un feu de foret pour l’éteindre, de même le guru peut libérer l’homme affligé de matérialisme en éteignant le brasier brûlant de l’existence matérielle. Un tel guru doit être fermement établi dans la Vérité Absolue et connaître parfaitement les Écritures. On doit l’approcher avec tout ce qui est nécessaire au sacrifice, prendre refuge auprès de lui et être prêt à metrre en pratique toutes ses instructions.”
(Vedānta-sāra 11)
1.7
‘kṛṣṇa-nitya-dāsa’, jīva tāhā bhuli’ gela
ei doṣe māyā tāra galāya bāndhila
“Le jiva oublie qu’il est le serviteur éternel de Krishna, et c’est à cause de cette faute que maya le prend à la gorge.”
(Cc. Madhya 22.24)
1.8
kṛṣṇa bhuli’ sei jīva anādi-bahirmukha
ataeva māyā tāre deya saṃsārādi-duḥkha
“À ce jiva qui oublie Krishna, et qui, depuis toujours à le visage tourné vers Son énergie externe, maya lui fait subir les peines du samsara.”
(Cc. Madhya 20.117)
1.9
kṛṣṇa-bahir-mukha haiyā bhoga vāñchā kare
nikaṭa-stha māyā tāre jāpaṭiyā dhare
piśācī pāile yena mati-chhanna haya
māyā-grasta jīvera haya se bhāva udaya
« āmi nitya kṛṣṇa-dāsa » —ei kathā bhule
māyāra naphara haiyā cira-dina bule
kabhu rājā, kabhu prajā, kabhu vipra, śudra
kabhu sukhī, kabhu duḥkhī, kabhu kīṭa, kṣudra
kabhu svarge, kabhu martye, narake vā kabhu
kabhu deva, kabhu daitya kabhu dāsa prabhu
“À cause de son aversion pour le service offert au Seigneur Suprême, l’entité vivante use de ses sens pour sa propre satisfaction, et c’est ainsi que l’énergie illusoire le retient étroitement dans son étreinte. L’entité vivante, capturée par l’énergie illusoire, se comporte comme un insensé tombé sous le charme d’une sorcière.”
“Lorsque l’être vivant oublie qu’il n’a d’autre fonction que de servir Krsna, il devient l’esclave de maya et se voit soumis aux conditions du monde matériel, ce qui sous-entend qu’il devra abandonner un corps pour en accepter un autre, et mourir pour mourir encore. Tantôt il est promu au rang de roi, tantôt à celui d’un sujet, tantôt un brahmana, tantôt un sûdra, tantôt il revient sous la forme d’une fourmi insignifiante. Un jour il est heureux, le lendemain malheureux. Tantôt il s’élève au paradis, tantôt il choit en enfer. Il est parfois un deva, parfois un asura, parfois un serviteur, parfois un seigneur.”
(Prema-vivarta)
1.10
brahmāṇḍa bhramite kona bhāgyavān jīva
guru-kṛṣṇa-prasāde pāya bhakti-latā-bīja
tāte kṛṣṇa bhaje, kare gurura sevana
māyā-jala chuṭe, pāya kṛṣṇera caraṇa
“Tous les êtres vivants errent dans l’univers entier. Le plus fortuné d’entre les millions d’êtres errant en ce monde pourra rencontrer, par la grâce de Krsna, un enseignant spirituel. Par la miséricorde de l’enseignant spiritual, il recevra alors la semence, bhakti–lata, du service de devotion. S’il se consacre à l’adoration du Seigneur et au service de son enseignant spirituel, dont il suit les directives, il pourra se libérer des griffes de maya et devenir digne du refuge des pieds pareils-au-lotus de Krsna.”
(Cc. Madhya 19.151, 22.25)
1.11
mūkaṃ karoti vācālaṃ paṅgum laṅghayate girim
yāt kṛpā tām ahaṃ vande paramānanda mādhavam
“J’offre mon hommage respectueux au Seigneur Madhava, la personification de la félicité absolue, par la miséricorde duquel un muet peut devenir le plus grand des orateurs, un aveugle voir les étoiles et un infirme franchir les montagnes.”
(Bhavārtha Dipikā, Maṅgala Stotram 1)
1.12
caitanya līlā-amṛta-pūra, kṛṣṇa-līlā-sukarpūra,
duhe mili’ haya sumādhurya
sādhu-guru-prasāde, tāhā yei āsvāde,
sei jāne mādhurya prācurya
“Les divertissements de Sri Caitanya sont gorgés de nectar de l’amour divin semblable à du lait condensé sucré et les divertissements de Sri Krsna ont la senteur du camphre. Lorsqu’on les mélanges, leur saveur devient très douce. Par la miséricorde du guru, on peut goûter la profondeur de cette douceur sans limite.”
(Cc. Madhya 25.277)
Un Guru et un Disciple Qualifiés sont Difficiles à Trouver
1.13
śravaṇāyāpi bahubhir yo na labhyaḥ
śṛnvanto ‘pi bahavo na vidyuḥ
āścaryo ‘sya vaktā kuś lo ‘sya labhdā
āścaryo jñātā kuśalānuśiṣṭaḥ
“Innombrables sont-ils, ceux qui ne sont pas aptes à écouter des enseignements relatifs au Soi; innombrables aussi, ceux qui – capables d’écouter un enseignement – ne le comprennent pas. Merveille de rareté, celui qui expose la nature véritable du Soi, qui L’a atteint et en parle avec compétence. Oui, en vérité, précieuse et merveilleuse est l’expérience de l’Atman enseignée par un instructeur compétent!”
(Katha Upanishad 1.2.7)
Un Véritable Guru Connaît la Vérité sur Krsna, a prit Refuge en Lui et est Versé dans la Littérature Védique
1.14
tasmād guruṃ prapadyeta
jijñāsuḥ śreya uttamam
śābde pare ca niṣṇātaṃ
brahmaṇy upaśamāśrayam
“Ainsi donc l’homme désireux de connaître la Vérité Ultime devra prendre refuge à un guru versé dans les śāstras, a réalisé les conclusions des Écritures et qui soit fermement établi dans la Vérité Absolue.”
(Bhāg. 11.3.21)
1.15
kṛpā-sindhuḥ su-saṃpūrnaḥ
sarva-sattvopakārakaḥ
nispṛhaḥ sarvataḥ siddhaḥ
sarva-vidyā-viśāradaḥ
sarva-saṃśaya-saṃchettā
‘nalaso gurur āḥṛtah
“On appelle le guru authentique celui qui est un océan de miséricorde, est accompli et parfait, possède toutes les bonnes qualités, travaille au profit de toutes les âmes, est libre de convoitise, est versé dans les Écritures et la science de Krsna, peut lever tous les doutes de ses disciples et se montre toujours attentif au service de Krsna.”
(Hari-bhakti-vilasa 1.45,46)
Le Guru est Maître de ses Sens
1.16
vāco vegaṃ manasaḥ krodha vegaṃ
jihvā vegam udaropastha vegam
etān vegān yo viṣaheta dhīraḥ
sarvām apīmāṃ pṛthivīṃ sa śiṣyāt
“L’être sobre, capable de résister aux tentations du verbe, aux sollicitations du mental, aux incitations à la colère et aux impulsions de la langue, de l’estomac et des organes génitaux, trouve qualité pour faire des disciples par toute la terre.”
(Upadeśāmṛta 1)
1.17
ṣaṭ-karma nipuṇo vipro mantra-tantra-viśāradaḥ
avaiṣṇavo guru na syād vaiṣṇavaḥ śvapaco guruḥ
“Même s’il est un brahmana érudit, savant dans tous les domaines du savoir védique, un homme ne peut devenir un enseignant spirituel à moins d’être un Vaisnava. Mais le vaisnava, même s’il est issu d’une classe sociale inférieure, peut devenir un enseignant spirituel.”
(Hari-bhakti-vilasa, citation tirée du Padma Purana Vacana)
Le pur Dévot est le Guru de tous les Varnas et Asramas
1.18
vipra kṣatriya vaiśyās ca guravaḥ śūdra janmanām
śūdrāś ca guravas teṣāṃ trayāṇāṃ bhagavat-priyāḥ
“Un brahmana, un ksatriya ou un vaisya peut être le guru de la caste des sûdras, mais un Vaisnava, même s’il est issu de la caste des sûdras, parce qu’il est cher à Dieu, la Personne Suprême, peut être le guru de ces ordres supérieurs.”
(Pādma Purāṇa)
1.19
kibā vipra, kibā nyāsī , śūdra kene naya
yei kṛṣṇa-tattva-vettā, sei ‘guru’ haya
“Que l’on soit un brahmana, un sannyasi ou un sûdra — peu importe —, celui qui est versé dans le Krsna–tattva, la science de Krsna, peut devenir un enseignant spirituel.”
(Cc. Madhya 8.128)
1.20
kibā varṇī, kibā śramī, kibā varṇāśrama hīna
kṛṣṇa tattva yei, sei ācārya pravīṇa
āsala kathā chādi’ bhāi varṇe ye kare ādara
asad-guru kari’ tā ‘ra vinaṣṭa pūrvāpara
“Celui qui est expert dans la science de Krsna, fut-il un sûdra ou un hors-caste, doit être accepté comme un acarya. Celui qui ignore ce principe et accepte un guru uniquement sur la base de sa position sociale, court à sa proper perte.”
(Prema-vivarta)
Le Guru est un Acarya du Sambandha-jnana
1.21
vairāgya-yug bhakti-rasaṃ prayatnair
apāyayan mām anabhipsum andham
kṛpāmbudhir yaḥ para-duḥkha-dukhī
sanātanaṃ taṃ prabhum āśrayāmi
“Je prend refuge en Srila Sanatana Gosvami, l’acarya du sambandha jnana. Il est un océan de miséricorde et toujours attristé de voir la souffrance des autres. Bien que je sois aveugle et perdu dans la plus sombre ignorance, il m’a donné la lumière de la connaissance transcendantale. Il m’a enseigné le véritable sens du détachement et m’a fait boire le plus doux et le plus élevé des rasas, celui de l’amour divin.”
(Vilāpa-kusumāñjali, 6)
À Quoi Reconnait-on l’Acarya?
1.22
upanīya tu yaḥ śisyaṃ veda-madhyāpayed dvijaḥ
sankalpaṃ sa-rahasyaṃ ca tam ācāryaṃ pracakṣate
“L’acarya ne fait pas que remettre le fil sacré, mais forme ses disciples au sacrifice et leur enseigne le sens profond des Védas. Un tel guide spirituel est un acarya, selon les saintes autorités.”
(Manu-saṃhitā 2.140)
1.23
ācinoti yaḥ śāstrārtham ācāre sthāpayaty api
svayam ācarate yasmād ācāryas tena kīrttitaḥ
“L’acarya est celui qui comprend parfaitement les conclusions des écritures révélées et dont le comportement reflète sa profonde réalisation. Il est un exemple vivant car il enseigne le sens des Écritures à la fois par la parole et par les actes.”
(Vāyu Purāṇa)
L’Exemple Vaut Mieux Que le Précepte
1.24
yad yad ācarati śreṣṭhas tat tad evetaro janaḥ
sa yat pramāṇaṃ kurute lokas tad anuvartate
“Selon qu’agit un grand homme, ainsi agit le reste des hommes. Le monde entier suit la norme qu’il établit par son exemple.”
(Bhagavad–gītā 3.21)
1.25
āpane ācare keha, nā kare pracāra
pracāra karena keha, nā karena ācāra
‘ācāra’ ‘pracāra’ nāmera karaha ‘dui’ kārya
tumi sarva-guru, tumi jagatera ārya
“Certains ont un comportement exemplaire, mais ne prêchent pas, alors que d’autres font de la prédication, mais sans que leurs comportements soient appropriés. Mais celui qui s’acquitte simultanément de ces deux tâches, aussi bien par son comportement que par sa prédication, est le guru de l’univers entier. Tu es donc le jagad-guru, car tu pratiques ce que tu prêches.”
(Cc. Antya 4.102,103)
1.26
āpane karimu bhakta-bhāva aṅgīkāre
āpani ācari’ bhakti śikhāmu sabāre
“Acceptant le rôle d’un dévot, J’enseignerai par Mon exemple la pratique de la bhakti, le service de dévotion.”
(Cc. Ādi 3.20)
1.27
āpani nā kaile dharma śikhāna nā yāya
“Je ne peux enseigner les principes du dharma, (la religion), si Je ne les pratique Moi-même.”
(Cc. Ādi 3.21)
L’inconcevable différence et non-différence qui existe entre le Guru, le Vaisnava et Krsna
1.28
ācāryaṃ māṃ vijānīyān nāvamanyeta karhicit
na martya-buddhyāsūyeta sarva-devamayo guruḥ
“Il faut reconnaître en l’ācārya Ma propre Personne. Jamais il ne faut en aucune façon lui manquer de respect, l’envier ou voir en lui un homme ordinaire, car il représente la somme totale de tous les dévas.”
(Bhāg. 11.17.27)
1.29
vande gurūn īśa-bhaktān īśam īśāvatārakān
tat-prakāśāṃś ca tac chaktīḥ kṛṣṇa caitanya saṃjñakam
“J’adore le Seigneur Suprême Śrī Caitanya, qui Se manifeste sous six aspects, en tant que: les gurus instructeurs et initiateurs; les dévots du Seigneur, à commencer par Śrīvāsa Ṭhākura; Ses avatāras comme Advaita Ācārya; Sa prakāśa, ou émanation plénière, en la personne de (Nityānanda Prabhu); et Sa śakti, (Gadādhara Paṇḍit).”
(Cc. Ādi 1.1)
1.30
kṛṣṇa, guru, bhakta, śakti, avatāra, prakāśa
kṛṣṇa śakti ei chaya-rūpe karena vilāsa
“Le Seigneur Suprême Se manifeste sous six aspects. Il Se manifeste sous la forme des gurus, des dévots, des avatāras, des diverses énergies et des émanations plénières de Son propre Soi (puruṣas). C’est sous ces six manifestations que le Seigneur jouit de Ses divertissements transcendantaux.”
(Cc. Ādi 1.32)
1.31
yadyapi āmāra guru caitanyera dāsa
tathāpi jāniye āmi tānhāra prakāśa
“Bien que je sache que mon guru est le serviteur de Śrī Caitanya, je reconnais également en Lui une manifestation plénière, (prakāśa) du Seigneur Suprême.”
(Cc. Ādi 1.44)
Sikña-guru, Caitya-guru et Mahanta-guru
1.32
guru-kṛṣṇa-rūpa hana śāstrera pramāṇe
guru-rūpe kṛṣṇa kṛpā karena bhakta-gaṇe
“Selon le clair témoignage de tous les śāstras, les Écritures révélées, le guru n’est pas différent de Kṛṣṇa, parce que c’est sous la forme du guru que Śrī Kṛṣṇa répand Sa miséricorde sur Ses dévots.”
(Cc. Ādi 1.45)
1.33
śikṣā-guruke ta’ jāni kṛṣṇera svarūpa
antaryāmī, bhakta-śreṣṭha, ei dui rūpa
“Il faut voir Śrī Kṛṣṇa en la personne du śikṣāguru. Śrī Kṛṣṇa Se manifeste en effet sous la forme de l’Âme Suprême et en tant que le meilleur de Ses dévots.”
(Cc. Ādi 1.47)
1.34
jīve sākṣāt nāhi, tāte guru caittya-rūpe
śikṣā-guru haya kṛṣṇa mahānta-svārūpe
“Puisque nul ne peut percevoir de ses yeux la présence de l’Âme Suprême, Elle nous apparaît sous la forme d’un bhakta libéré. Un tel instructeur spiritual, śikṣā guru, n’est autre que Śrī Kṛṣṇa Lui-même.”
(Cc. Ādi 1.58)
1.35
naivopayanty apacitiṃ kavayas taveśa
brahmāyuṣāpi kṛtam ṛddha-mudaḥ smarantaḥ
yo ‘ntar bahis tanu-bhṛtām aśubhaṃ vidhunvann
ācārya-caittya-vapuṣā sva-gatiṃ vyanakti
“Ô Seigneur! Les poètes de l’Absolu et les doctes spiritualistes ne sauraient s’acquitter envers Toi, vécussent-ils autant que Brahma, car Tu Te manifestes, pour guider vers Toi les âmes incarnées et ainsi les sauver, sous deux aspects – l’un externe, en la personne de l’acarya, et l’autre interne, en tant que l’Âme Suprême. Tu dissipes ce qui est mauvais chez les hommes, Tu leur révèles la voie du pur amour.”
(Bhāg. 11.29.6)
Par la miséricorde de Krsna, on obtient la miséricorde du guru
1.36
kṛṣṇa yadi kṛpā kare kona bhāgyavāne
guru-antaryāmi-rūpe śikhāya āpane
“Lorsque Krsna montre Sa miséricorde à une âme conditionnée aussi fortunée Il la guide en tant que l’Âme Suprême à l’intérieur et le guru à l’extérieur.”
(Cc. Madhya 22.47)
Le Guru Révèle des Connaissances Scientifiques sur la plus
Haute Réalité Spirituelle
1.37
ajñāna timirāndhasya jñānāñjana śalākayā
cakṣur unmīlitaṃ yena tasmai śrī guruve namaḥ
“Je suis né dans les plus profondes ténèbres de l’ignorance, mais, du flambeau de la connaissance, mon enseignant spirituel m’a ouvert les yeux. Je lui rend mon hommage respectueux.”
(Prema-bhakti-candrikā, Narottama dāsa)
1.38
śrī-caitanya-mano-‘bhīṣṭaṃ sthāpitaṃ yena bhūtale
svayaṃ rūpaḥ kadā mahyaṃ dadāti sva-padāntikam
“Quand donc Srila Rupa Gosvami Prabhupada, qui a institué ici-bas la mission de répondre au désir de Sri Caitanya Mahaprabhu, m’accordera-t-il refuge sous ses pieds pareils-au-lotus?”
(Prema-bhakti-candrikā, Narottama dāsa)
1.39
śrī-guru-caraṇa padma, kevala-bhakati-sadma,
bando muñi sāvadhāna mate
yāhāra prasāde bhāi, e bhava toriyā jāi,
kṛṣṇa-prāpti hoy jāhā ha’te
guru-mukha-padma-vākya, cittete koriyā aikya,
ār nā koriho mane āśā
śrī-guru caraṇe rati, ei se uttama gati,
je prasāde pūre sarva āśā
cakhu-dān dilo jei, janme janme prabhu sei,
divya-jñān hṛde prokāśito
prema-bhakti jāhā hoite, avidyā vināśa jāte,
vede gāy yāhāra carito
“Avec grand respect et vénération, je me prosterne aux pieds pareils-au-lotus de mon maître spirituel, seule voie qui ouvre l’accès au service de dévotion pur. Seule sa grâce peut nous donner de franchir l’océan des souffrances matérielles et d’obtenir la miséricorde de Krsna.”
“Mon unique désir est de voir les paroles émanant de ses lèvres pareilles-au-lotus purifier ma conscience. Car, l’attachement à ses pieds pareils-au-lotus représente le but ultime de l’existence, le niveau de perfection où sont comblés tous les désirs.”
“Il me rend l’usage de mes yeux, qu’il lave de leurs ténèbres, et emplit mon coeur d’un savoir purement spirituel. Vie après vie il est mon seigneur. Il prodigue l’amour extatique de Dieu et détruit l’ignorance. Les Védas chantent ses gloires.”
“Mon maître spirituel est un océan de miséricorde, l’ami des misérables, le seigneur et maître des bhaktas. Ô souverain guide, montre-moi ta grâce, et place-moi sous l’ombre de tes pieds pareils-au-lotus. Ta gloire retentit partout dans les trois mondes.”
(Prema-bhakti-candrikā, Narottama dāsa)
Le Maître Spirituel est l’Énergie de Krsna
1.40
na dharmaṃ nādharmaṃ śruti-gaṇa niruktaṃ kila kuru
vraje rādhā-kṛṣṇa-pracura-paricaryām iha tanu
śacī-sūnuṃ nandīśvara-pati-sutatve guru-varaṃ
mukunda-preṣṭatve smara param ajasraṃ nanu manaḥ
“Ô mon cher mental, je t’en prie, n’accomplis pas le dharma et ne te commets pas dans l’adharma que mentionnent les śrutis ou les Védas. Sers plutôt intensément avec amour le couple divin, Śrī Śrī Rādhā–Kṛṣṇa, ici, à Vraja, car les śrutis Les déclarent l’objet d’adoration le plus élevé et la Vérité Absolue. Médite constamment sur Śacīnandana Śrī Caitanya Mahāprabhu, Lui qui resplendit de la carnation et des sentiments de Śrīmatī Rādhikā, comme n’étant pas différent de Śrī Nanda–nandana. Souviens-toi toujours de Śrī Gurudeva, qui est très cher à Śrī Mukunda.”
(Manaḥ-Śikṣā 2, Śrīla Raghunātha Dāsa Gosvāmī)
Note: Dans la Teneur et Portée du verset 46 du Cc. Adi–lila premier Chapitre, Srila Prabhupada fait référence au commentaire de Srila Bhaktivinoda appelé Anubhasya:
Comme cela a été mentionné plus haut, un disciple doit toujours respecter son maître spirituel comme une manifesation de Śrī Kṛṣṇa. Cependant, il doit simulatanément se rappeler qu’un maître spirituel n’est jamais autorisé à imiter les divertissements divins du Seigneur. Il est de faux guru qui, afin d’exploiter les sentiments de leurs disciples, se prétendent en tout point identiques à Śrī Kṛṣṇa. Ces impersonnalistes ne peuvent que fourvoyer leurs discines car leur dessein ultime est de se fondre en le Seigneur, aspiration qui va à l’encontre des principes dévotionnels.
On qualifie d’acintya–bhedābheda–tattva la pure philosophie védique, qui établit la différence et la non-différence simultanée de Dieu par rapport à tout ce qui est. Śrīla Raghunātha dāsa Gosvāmi confirme que telle est bien la position véritable du maître spirituel authentique et qu’il faut toujours prenser à lui en regard de la relation intime qui l’unit à Mukunda.
Le Guru est Gaura–sakti et Gaura–priyattama
1.41
sākṣād hadritvena samasta śāstrair
uktas tathā bhāvyata eva ṣaḍbhiḥ
kintu prabhor yaḥ priya eva tasya
vande guroḥ śrī-caraṇāravindam
“L’enseignant spirituel doit être honoré au même titre que le Seigneur Suprême, car il En est le serviteur le plus intime; c’est ce que confirment toutes les Écritures et les saintes personnes. Je rends donc mon hommage respectueux aux pieds pareils-au-lotus de mon enseignant spirituel.”
(Gurvāṣṭakam 7)
1.42
śuddha-bhaktāḥ śrī-guro śrī śivasya ca bhagavatā saha
abheda-dṛṣtiṃ-tat-priyatamatvenaiva manyante
“Chaque fois que les Écritures décrivent l’enseignant spirituel et le Seigneur Siva comme ne faisant qu’un avec Krsna, les purs dévots comprennent que c’est parce qu’ils sont les plus chers au Seigneur Krsna.”
(Bhakti-Sandarbha, Annucheda 216)
Note: Citant l’Anubhasya, Cc Adi 1.46: Śrīla Jiva Gosvāmi précise pour sa part de façon très nette dans son Bhakti–sandarbha (verset 216) que si un pur bhakta voit le maître spirituel ou Śiva ne faisant qu’un avec Dieu, la Personne Suprême, c’est parce qu’ils sont des plus chers au Seigneur, et non pas qu’ils Lui soient en tout point égaux.
Un Guru de Nom Seulement Commet une Grande Offense
1.43
gurur na sa syāt sva-jano na sa syāt
pitā na sa syāj jananī na sā syāt
daivaṃ na tat syān na patiś ca sa syān
na mocayed yaḥ samupeta-mṛtyum
“Celui qui ne peut délivrer du cycle des morts et des renaissances ceux qui dépendent de lui, ne devrait jamais devenir guru, père, mari, mère ou déva.”
(Bhāg. 5.5.18)
1.44
sei se parama bandhu, sei pitā-mātā
śrī-kṛṣṇa-caraṇe yei prema-bhakti-dātā
sakala janme pitā-mātā sabe pāya
kṛṣṇa guru nāhi mile, bhajaha hiyāya
“Dans des circonstances ordinaires, nous pouvons vénérer notre propre père et notre propre mère, mais dans chaque espèce, nous héritons d’un père et d’une mère. Toutefois il est beaucoup plus rare d’avoir un guru et Krsna. L’enseignant spiritual, le guru, peut accorder la prema–bhakti à ceux qui reçoivent sa miséricorde, il est donc le père, la mère et l’ami le plus cher de chacun.”
(Caitanya Maṅgala, Madhya-khaṇḍa)
La Réussite Académique n’est pas une Qualification
pour Devenir un Guru
1.45
śabda-brahmaṇi niṣṇāto na niṣṇāyāt pare yadi
śramas tasya śrama-phalo hy adhenum iva rakṣataḥ
“Celui qui, versé dans la littérature védique grâce à une étude minutieuse, ne l’est pas dans celle du Suprême Lui-même, ne recueille, comme fruit de ses fatigues, que ses fatigues elles-mêmes, semblable à celui qui soigne une vache stérile.”
(Bhāg. 11.11.18)
Un Non-Vaisnava ne peut devenir un Guru
1.46
mahā-kula-prasūto ‘pi sarva-yajñeṣu dīkṣitaḥ
sahasra-śākhādhyāyī ca na guruḥ syād avaiṣṇavaḥ
“Même s’il est né d’une famille de brāhmaṇa, qu’il ait été initié à tous les sacrifices védiques et ait étudié mille branches de la connaissance védique, celui qui n’est pas un Vaiṣṇava ne peut être un guru.”
(Hari–bhakti–vilāsa 1.45)
Les Faux Gurus
1.47
paricaryā-yaśo-lipsuḥ śiṣyād gurur na hi
“Celui qui accepte des disciples pour son service personnel et sa quête personnelle de renommée est inapte à devenir guru.”
(Viṣṇu Smṛti)
1.48
guravo bahavaḥ santi śiṣya-vittāpahārakāḥ
durlabhaḥ sad-gurur devi śiṣya-santāpahārakaḥ
“Nombreux sont les gurus qui profitent de leurs disciples en les pillant, les exploitant sexuellement et les utilisant pour amasser de grandes richesses. Mais le guru qui peut les soustrairent des misères de ce monde est très rare.”
(Purāṇa–vākya)
L’Injonction de Rejeter un Faux Guru
1.49
guror apy avaliptasya kāryākāryam ajānataḥ
utpatha-pratipannasya parityāgo vidhīyate
“Le guru qui est attaché à la satisfaction des sens, n’a pas le sens du devoir, est pollué par le vice, est ignorant et ne sait pas ce qui doit être fait et ce qui doit être évité, ou n’adhère pas à la voie de la śuddha–bhakti, doit être rejeté.”
(Mahābhārāta, Udyoga–parva, 179.25)
1.50
snehād vā lobhato vāpi yo gṛhnīyād dīkṣayā
tasmin gurau sa-śiṣye tat devatā śāpa āpatet
“Si le guru, ne respecte pas rigoureusements les règles et les normes pour donner le dikṣā, donne le mantra à son disciple par cupidité ou affection mondaine, il est maudit par les dévas de même que ce disciple.”
(Hari–bhakti–vilāsa 2.7)
1.51
yo vyakti nyāya rahitam anyāyena śṛṇoti yaḥ
tāv ubhau narakaṃ ghoraṃ vrajataḥ kālam akṣayam
“Celui qui revêt l’habit et la position d’un ācārya, mais dont les instructions ne sont pas en accord avec les Écritures et ceux qui prêtent l’oreille à de tels enseignements illégitimes se préparent à aller dans un enfer épouvantable pour une durée illimitée.”
(Hari–bhakti–vilāsa 1.101)
1.52
vaiṣṇava-vidveṣī cet parityājya eva. « guror api avaliptasye » ti smaraṇāt, tasya vaiṣṇava-bhāva-rāhityena avaiṣṇavatayā avaiṣṇavopadiṣṭeneti vacana-viṣaya tvācca. Yathokta-lakṣaṇasya śrī-guror-avidyamānatāyastu tasyaiva mahā-bhāgavatasyaikasya nitya-sevanaṃ paramaṃ śreyaḥ.
“Le guru envieux des purs dévots, qui les blasphème, ou se comporte de manière malveillante vis-à-vis d’eux doit être rejeté. Un tel guru envieux n’a ni la nature ni le caractère d’un Vaiṣṇava. À la lumière des injonctions scrituraires, le dévot sincère rejettera ce faux guru. Après l’avoir quitté, s’il se retrouve sans guide spirituel, son seul espoir sera de chercher un mahābhāgavata vaiṣṇava et de le servir. En lui rendant constamment service il atteindra certainement le but suprême de la vie.”
(Bhakti–sandarbha, Annucheda 238)
Pour plus d’informations, suivez ce LIEN: L’importance de servir les sadhus
Le Prétendu Guru doit être Rejeté
1.53
paramārtha-gurvāśrayo vyavahārika-gurvādi parityāgenāpi kartavyaḥ
“Celui qui se déclare guru par voie héréditaire, par le simple fait d’accomplir une profession ou quelque autre contingence matérielle, doit être rejeté. Il faut accepter un guide spirituel qualifié, qui peut nous aider à progresser vers le but ultime de la vie, le krsna–prema.”
(Bhakti–sandarbha, annucheda 210)
Celui qui Rejette un Faux Guru doit
Accepter un Guru Authentique
1.54
avaiṣṇavopadiṣṭena mantreṇa nirayaṃ vrajet
punaś ca vidhinā samyag grāhayed vaiṣṇavād guroḥ
“Celui qui reçoit son mantra d’un guru non Vaisnava ou qui est dépendant des plaisirs des sens est voué à l’enfer. Une telle personne doit immédiatement approcher un guru Vaisnava authentique et accepter de lui, de nouveau le mantra.”
(Hari–bhakti–vilāsa 4.366)
Pourquoi Devenir un Disciple
1.55
nṛ-deham ādyaṃ su-labhaṃ su-durlabhaṃ
plavaṃ su-kalpaṃ guru-karṇadhāram
mayānukūlena nabhasvateritaṃ
pumān bhavābdhiṃ na taret sa ātma-hā
“Cette forme de vie humaine est rare et elle peut conférer tous les bienfaits de l’existence. Elle est supérieure à toutes les autres formes de vie, car en l’obtenant, on peut facilement traverser l’océan de l’existence matérielle. La forme humaine est comme un navire bien équipé qui peut traverser l’océan matériel. Le guru est le capitaine et la miséricorde de Krsna est le vent favorable qui fait traverser le navire en toute sécurité. Celui qui n’utilise pas la forme humaine pour traverser l’océan de la naissance et de la mort doit être considéré comme un assassin du soi.”
(Bhāg. 11.20.17)
Celui qui Voit en le Maître Spiritual un Homme Ordinaire est Voué à l’Enfer
1.56
guruṣū nara-matir yasya vā nārakī saḥ
“Celui qui considère le maître spirituel comme un homme ordinaire connaît l’enfer.”
(Pādma Purāṇa)
Celui qui Voit le Guru comme un homme Ordinaire Verra toutes ses Tentatives de Progrès Spirituel aussi Inutiles
que le Bain de l’Éléphant
1.57
yasya sākṣād bhagavati jñāna-dīpa prade gurau
martyāsad-dhīḥ śrutaṃ tasya sarvaṃ kuñjara-śaucavat
“Il faut considérer que le guru est directement le Seigneur Suprême, car il nous éclaire grâce à la connaissance transcendantale. En conséquence, tout est vain pour l’être qui persiste, dans sa conception matérielle, à regarder le maître spirituel comme un homme ordinaire. Ainsi, toutes ses tentatives pour progresser dans la vie spirituelle, ses études, sa connaissance des Écritures védiques, ses pénitences, ses austérités, et son culte de la Divinité seront aussi inutiles que le bain de l’éléphant.”
(Bhāg. 7.15.26)
Celui qui Recherche la Connaissance Transcendantale,
Doit Approcher un Guru
1.58
tad viddhi praṇipātena paripraśnena sevayā
upadekṣyanti te jñānaṃ jñāninas tattva-darśinaḥ
“Sache que la vérité s’obtient en honorant, en interrogeant et en servant le précepteur spiritual. L’âme réalisé, qui a vu la vérité, peut te révéler le savoir.”
(Bhagavad–gītā 4.34)
Le Guru nous Guide Au-Delà du Jnana vers la Pure Devotion
1.59
evaṃ gurūpāsanayaika-bhaktyā
vidyā-kuṭhāreṇa śitena dhīraḥ
vivṛścya jīvāśayam apramattaḥ
sampadya cātmānam atha tyajāstram
“Avec une intelligence ferme, développe une dévotion sans mélange en vénérant le maître spirituel. Puis, armé du glaive du savoir spirituel, tranche l’enveloppe de matière subtile qui recouvre l’âme. Réalisant alors l’Âme Suprême, renonce au glaive du savoir analytique.”
(Bhāg. 11.12.24)
Le guru et le Seigneur Nityananda sont non-différents
1.60
saṃsārera pāra haiyā bhaktira sāgare
ye ḍūbibe se bhajuka nitāi cāndere
āmāra prabhura prabhu śrī gaurasundara
e baḍa bharasā citte dhari nirantara
“Au-delà de l’océan de la naissance et de la mort se trouve l’océan de bhakti. Que ceux qui veulent s’y rendre vénèrent le Seigneur Nityananda (le guru originel). Je garderai cette foi dans mon cœur pour toujours: Mon maître est Nityananda; son Seigneur est Gaurasundara. (Par la miséricorde du Seigneur Nityananda, on obtient la miséricorde de Gaurasundara. Nityananda est donc le guru originel. Un tel guru est le représentant du Seigneur Nityananda. Ces deux-là sont non-différents.)”
(Cb. 1.17.152-153)
1.61
nitāi-pada-kamala, koṭi-candra-suśītala,
ye chāyāy jagata jurāy
heno nitāi bine bhāi, rādhā-kṛṣṇa pāite nāi,
dṛḍha kori’ dharo nitāir pāy
se sambandha nāhi jā’r, bṛthā janma gelo tā’r,
sei paśu boro durācār,
nitāi nā bolilo mukhe, majilo saṃsāra-sukhe,
vidyā-kule ki koribe tār
ahaokāre matta hoiyā, nitāi-pada pāsariyā,
asatyere satya kori māni
nitāiyer karuṇā ha’be, vraje-rādhā-kṛṣṇa pābe,
dhara nitāi-caraṇa du ‘khāni.
nitāiyer caraṇa satya, tāhāra sevaka nitya,
nitāi-pada sadā koro āśa
narottama boro dukhi, nitāi more koro sukhī,
rākho rāṅgā-caraṇera pāśa
“Les pieds pareils-au-lotus du Seigneur Nityananda sont plus apaisants que l’éclat de millions de lunes, et leur ombre fraiche soulage l’univers entier. Sans une personne tel que Nitai, quelle chance y a-t-il d’atteindre Radha–Krsna, aucune. Ô frère agrippe-toi donc fermement au lotus de Ses pieds. S’il ne se lie pas au Seigneur Nityananda, l’homme gâche sa vie humaine. Il ne vaut guère plus qu’un animal, un être déchu. Si les lèvres ne glorifient pas « Nitai« , on s’absorbe dans le soi-disant bonheur d’une vie mondaine.”
“Quelle est donc alors la valeur de l’éducation ou d’une naissance bien venue? Au moment de la mort, la loi de la nature agira, et tout ce qu’il aura accompli s’évanouiera. Il obtiendra un autre corps en fonction de son karma.”
“Égaré par le faux ego, on oublie les pieds pareils-au-lotus du Seigneur Nityananda et l’on prend alors l’irréel pour la vérité. Par la grâce de Nitai on peut approcher à Vraja, Radha et Krsna. Accroche-toi donc fermement au loyus de Ses pieds. Les pieds de Nitai sont la vérité et les servir est un acte d’éternité. Place toujours tes espoirs en eux. Narottama est si malheureux! Ô Nitai, rends-moi ma gaité. Garde-moi proche de Tes pieds, au lotus rouge ils ressemblent tous deux.”
(Prārthanā, Narottama Dāsa)
La Tradition Sacrée Autorisée
1.62
āmnāyaḥ śrutayaḥ sākṣād brahma-vidyeti viśrutāḥ
guru-paramparā-prāptāh viśva-kartur hi brahmaṇaḥ
“La connaissance transcendantale énoncée dans la Sruti, reçue à travers le système de la parampara, en commençant par le seigneur Brahma, le créateur, est connue sous le nom d’amnayah, ou la tradition sacrée autorisée.”
(Mahājana–kārikā)
Le Seigneur Brahma l’Enseignant Originel
1.63
brahmā devānāṃ prathamaḥ sambabhūva
viśvasya kartā bhuvanasya goptā
sa brahma-vidyāṃ sarva-vidyā-pratiṣtam
atharvāya jyeṣṭa-putrāya prāha
“Le Seigneur Brahma, le créateur de l’Univers et le protecteur des mondes, est le premier d’entre les dévas. À Son fils aîné, Atharva, Il confia cette Connaissance Transcendantale, (brahma–vidyā), qui est la base de tout savoir.”
(Muṇḍaka Upaniṣad 1.1.1)
Śrī Madhva l’Ācārya de la Sampradāya
1.64
ānanda-tīrtha-nāma sukha-maya-dhāma yatir jīyāt
saṃsārārṇava-taraṇīm yam iha janāḥ kīrtyanti budhāḥ
“Toute gloire à Śrī Madhvācārya Prabhu, aussi connu sous le nom d’Ananda–tīrtha, la résidence de la félicité transcendantale. Les sages reconnaissent en Śrī Madhvācārya Prabhu le maître du vaisseau qui leurs permetteront de traverser l’océan de l’existence matérielle, et c’est pourquoi que tous chantent sans fin ses gloires.”
(Prameya–ratnāvalī)
La Brahmā-Madhva Gauḍīya Sampradāya
1.65
śrī-kṛṣṇa-brahma-devaṛṣi-bādarāyaṇa-saojñakān
śrī-madhva-śrī-padmanābha-śrīman-nṛhari-mādhavān
akṣobhya-jayatīrtha-śrī-jñānasindhu-dayānidhīn
śrī-vidyānidhi-rājendra-jayadharmān-kramādvayam
puruṣottama-brahmaṇya-vyāsatīrthaṃś ca saṃstumaḥ
tato lakṣmīpatiṃ śrīman-mādhavendrañ ca bhaktitaḥ
tac chiṣyān śrīśvarādvaita-nityānandān-jagat-gurūn
devam-īśvara-śiṣyaṃ-śrī-caitanyān ca bhajāmahe
śrī-kṛṣṇa-prema-dānena yena nistāritaṃ jagat
kali-kaluṣa-santaptaṃ karuṇā-sindhunā svayam
mahāprabhu-svarūpa-śrī-dāmodaraḥ-priyaokaraḥ
rūpa-sanātanau dvau ca gosvāmī-pravarau prabhu
śrī-jīvo-raghunāthaś ca rūpa priyo mahā-matiḥ
tat-priyaḥ kavirāja-śrī-kṛṣṇa-dāsa-prabhur mataḥ
tasya priyottamaḥ śrīlaḥ sevāparo narottamaḥ
tad-anugata-bhaktaḥ śrī-viśvanāthaḥ sad-uttamaḥ
tad āsaktaś ca gauḍīya-vedāntācārya-bhuṣaṇam
vidyābhūṣaṇa-pāda śrī-baladeva-sad-āśrayaḥ
vaiṣṇava-sarvabhauma-śrī-jagannātha-prabhus tathā
śrī-māyāpura-dhāmnas tu nirdeṣṭā-sajjana-priyaḥ
śuddha-bhakti-pracārasya mūli-bhūta ihottamaḥ
śrī-bhaktivinodo devas tat-priyatvena viśrutaḥ
tad-abhinna-suhṛd-varyo mahā-bhāgavatottamaḥ
śrī-gaura-kiśoraḥ sākṣād-vairāgyaṃ vigrahāśritam
(māyāvādi-ku-siddhanta-dhvānta-rāśi-nirāsakaḥ
viśuddha-bhakti-siddhāntaiḥ svānta-padma-vikāśakaḥ
devo ‘sau paramo haṃso mattaḥ-śrī-gaura-kīrtane
pracārācāra-kāryeṣu nirantaraṃ-mahotsukaḥ
hari-priya-janair-gamya oṃ viṣṇu-pāda-pūrvakaḥ
śrī-pādo bhakti-siddhānta-sarasvatī-mahodayaḥ
sarve te gaura-vaṃśyaś ca parama-haṃsa-vigrahāḥ
vayaṃ ca praṇatā dāsās tad ucchiṣṭa-grahāgrahāḥ)
Le verset Sanskṛt ci-dessus, composé par Śrīla Bhaktisiddhānta Sarasvatī Ṭhākura, décrit la Gauḍīya Vaiṣṇava guru–paramparā,
(à l’exception de la partie entre parenthèses), qui a été ajoutée plus tard par ses disciples). Il l’a traduit sous la forme d’un poème bengali, comme suit:
1.66
kṛṣṇa haite catur-mukha, haya kṛṣṇa sevonmukha,
brahmā haite nāradera mati
nārada haite vyāsa, madhva kahe vyāsa-dāsa,
pūrṇa-prajña padmanābha-gati
nṛhari mādhava vaṃśe, akṣobhya-paramahaṃse,
śiṣya bali’ aṅgīkāra kare
akṣobhyera śiṣya jaya-tīrtha nāme paricaya,
tāora dāsye jñānasindhu tare
tāhā haite dayānidhi, tāora dāsa vidyānidhi,
rājendra haila tāohā ha’te
tāohāra kiokara jaya-dharma nāme paricaya,
paramparā jāna bhāla mate
jayadharma-dāsye khyāti, śrī puruṣottama yati,
tā’hā ha’te brahmaṇya-tīrtha sūri
vyāsa-tīrtha tāora dāsa, lakṣmī-pati vyāsa-dāsa,
tāhā ha’te mādhavendra purī
māhavendra purī-vara, śiṣya-vara śrī īśvara,
nityānanda śrī-advaita-vibhu
īśara-purīke dhanya, karilena śrī caitanya,
jagad-guru-gaura-mahāprabhu
mahāprabhu śrī-caitanya, rādhā-kṛṣṇa nahe anya,
rūpānuga-janera-jīvana
viśvambhara priyaokara, śrī svarūpa dāmodara,
śrī gosvāmī rūpa-sanātana
rūpa-priya mahājana, jīva raghunātha hana,
tāora priya kavi kṛṣṇa dāsa
kṛṣṇa dāsa priya-vara, narottama sevāpara,
yāora pada viśvanātha āśa
viśvanātha bhakta-sātha, baladeva jagannātha,
tāora priya śrī bhaktivinoda
mahābhāgavata-vara, śrī-gaura-kiśora-vara,
hari-bhajanete yāora moda
śrī varṣabhānavī-bara, sadā sevya-sevāparā,
tāohāra dayitadāsa nāma
ei saba hari-jana, gaurāṅgera nija-jana,
taodera ucchiṣṭe mora kāma
“L’enseignement du pur service de dévotion à Kṛṣṇa commence avec Kṛṣṇa Lui-même. Il révéla cette connaissance divine au seigneur Brahmā, qui l’enseigna à son fils Nārada. Nārada l’enseigna à Vyāsa, qui à son tour l’enseigna à son serviteur, Madhvācārya. De Madhvācārya, elle passa à Padmanābha, Narahari, et Mādhava. Le disciple de Mādhava était Akṣobhya. Le disciple d’Akṣobhya était Jayatīrtha, dont le principal disciple était Jñānasindhu. Jñānasindhu enseigna ce savoir à Dayānidhi, et ce dernier à son disciple Vidyānidhi, également connu sous le nom de Vidyādhiraja Tīrtha, et de Vidyādhiraja Tīrtha à Rājendra Tīrtha, dont le principal disciple était Jayadharma, également connu sous le nom de Vijayadhvaja Tīrtha, le célèbre commentateur du Bhāgavatam. Vijayadhvaja Tīrtha enseigna cette connaissance à son disciple Puruṣottama Tīrtha, Puruṣottama Tīrtha à Brahmanya Tīrtha, Brahmanya Tīrtha à Vyāsatīrtha et Vyāsatīrtha à son disciple Lakṣmīpatī Tīrtha. C’est ainsi qu’a été transmit cette connaissance divine à travers la guru–paramparā.”
“Lakṣmīpatī Tīrtha initia Śrī Mādhavendra Pūrī, la meilleure des sannyāsīs, dont le disciple préféré était Iśvara Pūrī. Deux de ses plus éminents disciples n’étaient autres que les manifestations du Seigneur Nityānanda et Advaita Prabhu. Le Seigneur Caitanya rendit Iśvara Pūrī grandement fortuné en l’acceptant comme guru. Caitanya Mahāprabhu n’est autre que Śrī Rādhā–Kṛṣṇa combiné. Il est la vie et l’âme des Rūpānuga Vaiṣṇavas. Le plus cher disciple de Śrī Caitanya, également connu sous le nom de Viśvambhara, était Svarūpa Dāmodara, dont les principaux disciples étaient Rūpa et Sanātana Gosvāmī. Les disciples bien-aimés de Rūpa et Sanātana étaient Śrī Jīva et Raghunātha dāsa, dont le serviteur le plus cher était Kṛṣṇadāsa Kavirāja Gosvāmī. Le plus cher disciple de Kṛṣṇadāsa était Narottama dāsa Ṭhākura. Le disciple de Narottama, Viśvanātha Cakravartī Ṭhākura, n’avait d’autre désir que le service des pieds pareils-au-lotus de Narottama. Le premier dévot de Viśvanātha fut Baladeva Vidyābhūṣaṇa, puis Jagannātha dāsa Bābājī. Le cher serviteur de Jagannātha dāsa Bābājī était Bhaktivinoda Ṭhākura. Bhaktivinoda Ṭhākura fut suivi par Śrī Gaura Kiṣora dāsa Bābājī, un grand dévot, dont le seul plaisir était le service de Śrī Hari.”
“Tous ces purs dévots du Seigneur représentent la dynastie de Śrī Gaurāṅga, la Gaura vaṃśa. Leurs pieds pareils-au-lotus sont mon seul refuge. Je suis dépourvu de tout service réel à leur égard, mais j’espère qu’un jour leur service pourra être le mien. Je ne suis qu’un tridaṇḍī–sannyāsī déchu du nom de Bhaktisiddhānta Sarasvatī.”
Ainsi s’achèvent les enseignements sur le premier joyau du Gaudiya Kanthahara intitulé: Le Guru–Tattva, Nous Devons Accepter un Guru dans la Succession Disciplique