La quête du savoir véritable

Classe donné le 22 mai 2011, par Guy Tétreault (Gopinatha Dasa) à Manali, Himachal Pradesh, Inde, via SKYPE.

Cette classe est une introduction à la vie et à l’oeuvre de Jiva Goswami

Afin de saisir la Vérité Ultime, Jiva Goswami a réalisé une analyse épistémologique la plus complète. L’expérience démontre que la majorité des gens recherche des vérités populaires, sans préalablement vérifier si la source de connaissance est valide ou non.

Jiva Goswami ne prend rien pour acquis et va au fond des choses, à l’exemple de Descartes, philosophe français, qui mit de côté les sources de connaissances traditionnelles, pour en rechercher leurs fondements. Son étude épistémologique, comparée à celle de Jiva Goswami, demeure cependant imparfaite.

L’étude de l’épistémologie nécessite une étude approfondie. Dans son Tattva-sandarbha Jiva Goswami divise l’épistémologie en deux branches, prameya et pramana.

Le point central du védanta démontre que l’âme en ce monde est dans l’illusion. Elle est née et demeure dans l’illusion et ce, vie après vie, après vie, après vie. Et seulement lorsque l’âme se libère de l’illusion sera-t-elle libre du cycle des mort et des renaissances et sur ce point toutes les écoles de védanta s’accordent.

Maintenant la question se pose, comment obtenir prameya? Pour l’obtenir nous avons besoin de pramana, une source de connaissance véritable, infaillible et compétente pour établir l’entité vivante, dans une juste compréhension de l’Absolu. Une source de connaissance libre de toutes imperfections qui puisse nous offrir un savoir, sis bien au-delà de la juridiction de la matière.

Jiva Gosvami s’intéresse à un moyen infaillible d’acquérir des connaissances. Les êtres humains utilisent divers moyens pour y parvenir, mais aucun d’entre eux n’est infaillible.

Cela est dû aux quatre imperfections inhérentes chez tous les humains sans exception: Chaque être humain a la tendance à être illusionné (bhrama), à faire des erreurs (pramada), la tendance à tricher (vipralipsa) et possède des sens imparfaits (karanapatava).

Et pour compliquer davantage, le problème avec nos pensées. Tous ceux qui méditent peuvent percevoir les mouvements du mental qui bouge constamment. Le mental est fuyant et tourne comme les roues d’un char et sans fin se voue à ce qui est non-réel, asati et à ce qui est éphémère, non important, dhavato–bahi.

Jiva Goswami, sous les directives de Rupa Goswami, étudia et maîtrisa les six écoles de philosophie.

Jiva Goswami dénombre dix moyens par lesquels une personne peut acquérir toutes sortes de savoirs qui relèvent une évidence ou qui font autorité. En sanskrit, ils sont appelés “pramana”.

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